C’est avec beaucoup de retard que j’écris cet article, mais le blog n’existait pas en 2020 et la sortie du film-concert de Lady Gaga sur HBO Max, m’a motivé à me replonger dans ce souvenir inoubliable.
Gaga au Stade France, c’est forcément un évènement.
Alors quand j’ai été appelé, deux heures avant le show pour couvrir son concert en exclusivité, je peux vous dire, que sur le coup, j’ai sauté de joie mais dans le même temps j’ai eu une pression énorme qui m’a envahi. J’avais l’impression de revivre mon tout premier gros shooting de concert dans ce même lieu.
Après avoir été briefer sur le déroulement du show (ce qui n’arrive jamais ou presque) la pression à commencer à descendre et à vite été remplacé par de l’excitation au contact du public qui était venu parfois de très loin mais surtout hyper looké et du coup très démonstratif. J’ai senti que la communauté des fans de Gaga autrement appelé les Little Monsters était hyper bienveillante et surtout très varié. On sentait vraiment une sorte de fraternité dans le public qui lui aussi attendait ce moment depuis extrêmement longtemps.
Ce n’était pas la première fois que j’assistait à un show de la pop star. Il y a quelques années j’avais l’occasion de travailler sur une opération marketing pour la sortie de sont album Born This Way et je m’étais retrouvé à un showcase privé sur les Champs Elysées avec la star au piano voix pour la présentation de quelques morceaux de son album.
Cet à cette époque qu’elle m’avait laissée une marque. Sa voix, sa sincérité, son charisme et sa liberté faisait d’elle une de ses grande artistes américaine qui marquerais des générations.
Mais retours dans le présent. Nous somme le 24 Juillet 2020, au Stade de France et Gaga entre en scène dans une sorte de sarcophage du futur comme si elle même avait voyagé dans le temps pour venir nous délivrer un show intemporel.
Car oui c’est l’effet que fait une prestation de la star. Un moment hors du temps. A chaque nouveau tableau, j’étais émerveillé par le travail de mise en scène, de mise en lumière, de scénographie, de chorégraphie, et surtout j’étais embarqué par l’énergie de la chanteuse qui était juste devant moi. J’avais l’impression d’être seul dans le pit, les 76 000 spectateurs faisant eux aussi parti de la scénographie. Je savais que c’était un moment privilégié avec comme seul contrainte de faire des photos et de faire en sorte de les réussir. J’avais envie que ce moment ne s’arrête jamais.
C’est ainsi que pendant tout le show, j’ai pris une dose monstrueuse de plaisir à chacun de ses passages, à essayer de capturer le moment, de mettre les tableaux imaginés par la star en valeur pour qu’ils ne restent pas uniquement dans ma mémoire et essayer de retranscrire l’expérience que j’ai vécu et que certains fans ont vécu aussi.
Ce soir là, moi aussi, je suis définitivement devenu un Little Monster.
© Alexandre Fumeron / Afterdepth