Par une nuit, douce et étoilée, mes pas m’ont conduit une nouvelle et dernière fois vers la vasque des Jeux Paralympiques, semblable à un feu ardent nimbant la nuit de sa lumière pacifique. Là, sous l’immensité du ciel, armé de mon fidèle flacon je suis allé immortaliser les dernières heures de la Flamme, gardienne des rêves et des espoirs des peuples rassemblés.
Il est dit que cette Flamme, forgée par la main talentueuse du maître artisan Oki Sato, ne fut point une simple œuvre de feu, mais une incarnation du courage et de l’abnégation de ceux qui, malgré l’adversité, osent défier le destin. Sa lumière, plus ancienne que le temps, s’élevait tel un chant ancien, une mélodie murmurée dans le vent, qui inspirait tous ceux qui la percevaient.
Mais ce soir, sous l’œil attentif d’un dernier ciel étoilé venu l’admirer, elle entamait déjà ses adieux. Le peuple venu en nombre, n’était pas simplement venu voir un simple ballon aux couleurs dorées, mais célébrait un instant figé dans l’éternité, qui allait s’effacer dans la nuit.
Alors comme la flamme, à l’heure ou j’écris ses lignes c’est éteinte, j’espère à travers ses images lui permettre de traverser le temps et de faire perdurer son irradiante majesté qui éveille en chacun de nous l’espoir d’un avenir meilleur.
© Alexandre Fumeron / Afterdepth